La Fraternité des prêtres du diocèse de Bunia est montée au créneau. Ella a signé une Déclaration à Bunia, le 30 mars 2020. Dans cette déclaration, elle soutient la thèse de complicités internes et externes dans les atrocités qui se commettent en Ituri.
Le document, lu à la Radio Diocésaine, Fides Tujenge, par l’animateur de cette Fraternité, qualifie d’ »ignobles » les atrocités qui se commettent en Ituri. Les prêtres de Bunia n’y passent pas par quatre chemins. Pour eux, il n’y pas de doute. Il y a des complicités logistiques et politiques.
«Une lecture consciente et attentive de ces évènements (atrocités à répétition) laisse présager beaucoup de complicités, tant internes qu’externes, dans ce qui ce passe en Ituri. Ces complicités se manifesteraient à travers notamment les soutiens logistiques (armements, tenues et moyens de communication) et politiques. », écrivent les prêtres de Bunia.
Selon eux, dans cette affaire, parait également « au grand jour la faiblesse de l’autorité de l’Etat ». Les Abbés en veulent pour preuve le fait que les miliciens s’en prennent bonnement aux symboles de l’Etat. « Les service de sécurité donnent l’impression de ne pas être à la hauteur des évènements », décrient-ils.
Pour prétexte, rien qu’en un mois, soit du 18 février au 17 mars 2020, le document dénombre plus de 100 personnes massacrées et plusieurs autres blessées en territoire de Djugu. Parmi eux, deux pasteurs protestants tués et l’Abbé Curé de Fataki, blessé.
Jean-Claude Ubegiu