L’Exécutif Provincial a réagi à la Déclaration de la Société Civile de l’Ituri du 12 avril 2020. Déclaration dans laquelle celle-ci appelait à l’incivisme fiscal, à l’indemnisation immédiate par l’État des propriétaires des véhicules, à la reconstruction de tous les villages de Mahagi et de Djugu ainsi qu’au départ de la MONUSCO.
Dans une communication datée du 14 avril 2020, le Gouvernement Provincial affirme que l’incivisme entraine beaucoup d’effets collatéraux. Parmi ceux-ci, sa Communication No 009 cite l’absence des moyens pour la prise en charge des services de sécurité.
Le document signé le Porte-parole du Gouvernement Provincial en vient à opposer les prérogatives régaliennes de l’Etat à l’incivisme fiscal. »Tout en rappelant que l’État à travers le Gouvernement Central, Provincial, les Forces de Sécurité et la Justice, assure les conditions de vie apaisée de sa population, il faut admettre tout autant qu’il fait face à des perturbations de tout ordre qui ne lui ôtent pas toutefois toutes ses prérogatives du maintien de l’ordre public » , avertit le document scellé Janvier EGUDRA.
Le texte n’hésite pas de qualifier l’appel à l’incivisme fiscal d' »un acte de rébellion ». Cela, avant d’appeler la Société Civile à se pencher sur les vraies aspirations du peuple. »L’attente du Gouvernement Provincial consiste en l’implication de la Société civile dans la réalisation de toutes ces aspirations du peuple ( secteurs pétrolier, commercial, minier) et non à recevoir des critiques à connotations politiques. », prévient l’Exécutif Provincial.
Le texte conclut en disant que l’appel à l’incivisme fiscal ou la légitime défense dénote ici d’une démarche contraire aux missions de la société civil. Pour lui, il s’agit tout simplement des actes tributaires des aspirations politiques de certains animateurs – du reste hors mandat- qui se positionnement en adversaires du Gouvernement Provincial.
Pour contexte, ce qui ressemble à un coup de gueule entre le Gouvernement Provincial et la Société civile de l’Ituri repose sur le malaise d’une recrudescence de violences avec morts dans le chef de la population civile alors forcée par la peur à chercher la sécurité dans une errance quasi quotidienne.
Jean-Claude Ubegiu