Les Députés provinciaux montent au créneau. Ils dénoncent l’insensibilité dans le chef du gouvernement central face aux atrocités qui prévalent en territoire de Mahagi. La dénonciation est contenue dans une Déclaration politique publiée ce jeudi, 14 mai 2020 à Mahagi.
Selon les parlementaires, sept de huit chefferies qui composent le territoire de Mahagi sont touchées à 85% par les atrocités de la milice CODECO.
Le Députés crient leur indignation face à la non pro-activité du pouvoir central quant à la situation et ce, malgré les alertes des autorités locales.
« Le Caucus des Députés Provinciaux présents sur terrain constate l’insensibilité des autorités du pouvoir central ayant le devoir de sécuriser la population et ses biens à tous les rapports et messages d’alerte transmis par les autorités locales et provinciales. », décrient les Elus.
Les Députés en veulent pour preuve l’insuffisance en ressources humaines et le manque de moyens matériels en termes d’équipements logistiques disponibles pour faire face aux attaques récurrentes de la milice CODECO.
A les en croire, cette situation empiète sur le souci manifeste de quelques forces de l’ordre présents sur le terrain d’imposer l’ordre et la sécurité.
Ces forces, dont certains ont payé de leur vie le contrecoup, ne peuvent pour ainsi dire contrecarrer le mouvement des assaillants LENDU qui circulent sans être inquiétés dans le territoire de Mahagi, rapportent les Députés.
Les Honorables informent qu’il en résulte une panique générale dans le chef de la population du territoire de Mahagi.
Pour les Élus, le pouvoir central doit déployer « un bataillon organique des militaires » pour mettre fin à la « mésaventure des criminels de la CODECO » et doter l’Armée et la Police des moyens logistiques nécessaires.
Les dernières attaques en date ont eu lieu dans la chefferie des Djukoth qui a perdu 21 villages. Ceux-ci sont totalement incendiés, pillés et vidés de leurs populations.
Jean-Claude UBEGIU