RADIO UMOJA

Covid-19 en RDC: L’Evêque de Mahagi-Nioka appelle le gouvernement à une gestion au cas par cas

Mgr Sosthène AYIKULI a sorti un document intitulé : « Mon appréciation sur les mesures de confinement ». Dans ce document publié le 01 juin 2020, le prélat catholique a invité les autorités compétentes à un traitement distinct, selon qu’il s’agit des provinces touchées et non touchées.

Pour le Numéro Un du Diocèse Mahagi-Nioka, l’évolution de la situation de Covid-19 en RDC en appelle à revoir la proclamation de l’état d’urgence. Ce, au risque de ne pas prendre en compte le malaise que d’aucuns ressentent.

« Ce qui est encore plus gênant dans ce dossier, c’est que toutes les provinces, et celles qui sont touchées et celles qui ne le sont pas, sont traitées de la même manière. C’est Kinshasa, parce que c’est la capitale peut-être, qui est la mesure de tout. On se plait à proroger indistinctement l’état d’urgence sans tenir compte des particularités. Pourtant, la Constitution dit que même l’état d’urgence peut concerner l’ensemble ou une partie du territoire de la RDC (Art. 85). », fait remarquer le prélat catholique.

Le Berger de Mahagi -Nioka voit dans une telle posture la dimension injuste de cette loi portant proclamation de l’état d’urgence. Pour Mgr Sosthène, il est incompréhensible que les mesures prises au début ne soient ni assouplies ni renforcées alors que la situation a nettement changé.

Le prélat catholique en vient conclure que la prorogation indistincte, sur toute l’étendue du territoire, de l’état d’urgence n’a d’autre but que convaincre l’opinion publique que la situation demeure grave. Ce dont il se doute. Le prélat en veut pour preuve la non-mise en oeuvre des mesures d’accompagnement pourtant recommandées au pied de la même loi.

« Parmi les recommandations du Président de la République pour se protéger contre et prévenir la Covid- 19, il était question de veiller sur les passagers aux frontières(…), de doter les frontières des dispositifs pour renforcer le contrôle des passagers en provenance de l’étranger(…) Aux frontières de la RDC, que le Diocèse de Mahagi-Nioka partage avec l’Ouganda et le Soudan du Sud, il y a quatre douanes principales et au moins six secondaires. Sans oublier que les frontières terrestres sont poreuses et lacustres (Lac Albert) difficilement contrôlables, il n’y a quasiment aucun de ces dispositifs promis. », regrette Mgr Sosthène AYIKULI.

Le prélat dénonce, en plus, le fait que des structures sanitaires ait été désignées pour prendre en charge d’éventuels cas de Covid-19 mais n’ont rien reçu de ce qui est kit, médicaments et autres dispositifs.

« Ces promesses sont des devoirs de l’État vis-à-vis citoyens. Ceux-ci n’ont pas que de devoirs. Ils ont aussi des droits, notamment les droits à la prévention et aux soins », martèle l’évêque de Mahagi-Nioka.

Pour Mgr Sosthène AYIKULI, si la situation grave, il faut prendre des mesures correspondantes.

La Rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *