Problématique du contrôle des élus par la population, des voix s’élèvent pour appeler la population à la responsabilité.
Abordant la question du contrôle citoyen, les invités de l’émission » _Autour du Micro »_ de la Radio Diocèse Diocésaine Umoja émettant de Mahagi, chef-lieu du territoire portant le même nom, ont relevé que le cadre légal Congolais reste perplexe sur notamment le contrôle des élus par le souverain primaire.
Le professeur Associé Jean Paul Thokerong’a en veut pour preuve, les prescris de l’article 101 de la Constitution Congolaise. Pour cet érudit des sciences politiques, aucun cadre légal ne permet de manière directe à la population d’avoir une main mise sur les élus.
» Nous citons toujours la pétition comme moyen de contrôle citoyen. Il faut noter qu’en matière du mandat électoral, cette possibilité est verrouillée par l’article 101 de la constitution qui stipule, » Tout mandat impératif est nul ». Allez-y comprendre que même la pétition ne peut arriver à faire éjecter un élu national » explique le Professeur Associé Jean Paul Thokerong’a.
Pour sa part, l’abbé Sylvain Drileyo a expliqué avoir redynamiser un Comité Local de Gouvernance Participative. Lequel comité, s’occupe du suivi de l’adéquation entre les promesses de campagne et les actions des réelles des représentants du peuple.
» Le comité travaille, nous produisons et transmettons nos rapports autorités tant politiques qu’administratives mais aussi aux autorités de l’église. Hélas ! Nos rapports ne sont pas mis en application » regrette le coordonnateur de la Commission Diocésaine Justice et Paix à Mahagi-Nioka avant d’ajouter, » Nous n’allons pas nous fatiguer ».
Face à cette situation, le député honoraire Bienvenu Aluma trouve inversé le rôle d’un député. Ce dernier, met en comparaison le système Congolais et le système Ougandais.
» Le rôle d’un député n’est pas de faire des ponts, de donner du sel et j’en passe. Le député est là pour produire des lois qui imposeront au gouvernement de nous donner ce qui nous revient de droit. Le rôle d’un député est inversé par la même population. Aussi, il est totalement impossible chez nous que la population aie une mais mise sur les élus car même avant d’en arriver là, les voix sont marchandées » fait remarquer cet député honoraire.
Cette triste réalité expliquerait l’attachement des députés à leurs partis politiques après les élections.
Les invités de l’émission _Autour du Micro,_ ont ému les vœux de voir la population adopter un comportement responsable face à ses représentants pour espérer un développement.
Désiré Uwekmeno.
