Les actions humanitaires se sont multipliées en territoire de Mahagi-Nioka depuis la recrudescence du phénomène CODECO. Plusieurs ONG tant nationales qu’internationales sont à pied d’œuvre. Leurs actions posent du coup la question des débouchés pour le coin. Le Conseil Territorial de la jeunesse a signé une dépêche y relative le vendredi, 18 Septembre 2020. Là-dédans, cette structure le décrie ce qu’elle qualifie de « non-respect de la main d’œuvre locale » et de « recrutement par népotisme » dans le chef des ONG œuvrant en territoire de Mahagi.
Selon le document signé Roland UCAY, l’importation de la main d’œuvre est un comportement qui marginalise la jeunesse locale. La structure trouve anormal que les ONG importent jusqu’aux journaliers pour les accompagner dans leurs missions et ce, au mépris de la jeunesse locale.
Le président du Conseil Territorial de la Jeunesse de Mahagi en vient à exiger des ONG le départ de ces agents importés et l’organisation, dans un bref délai, de nouveaux recrutements.
« Nous leur recommandons de retourner les agents importés dont la présence, devenue indésirable, marginalise la Jeunesse, de travailler avec la structure de la Jeunesse Territoriale en vue d’éradiquer cette injustice », peut-on lire dans cette dépêche.
Pour cette structure, le non respect des recommandations provoquera l’enclenchement d’autres actions.
Bien avant la sortie de ce document, Anican Kayucan Tengo de la Nouvelle Société Civile s’était insurgé contre les ONG, dénonçant ce qu’il qualifiait de « colportage » des agents. « Le territoire de Mahagi n’est pas une vache laitière où chacun vient téter, grossir et rentrer chez lui« , avait-il dit d’un ton dur.
Ces revendications sont-elles de l’ordre de la justice? La Jeunesse Territoriale a-t-elle des qualifications requises pour fonder ses revendications? Ces questions restent ouvertes.
Désiré UCOUN, UWEKMENO.