Le Caucus des Parlementaires de l’Ituri s’est farouchement opposé à la cession des titres miniers de ZANI-KODO par les mandataires de SOKIMO à une Société dénommée PIANETA MINING AND TRADER. Ils ont signé le 20 avril 2020, une « Déclaration politique » dans laquelle ils demandent l’annulation de cet acte.
Dans ce document, les 14 signataires, informe que SOKIMO a conclu une « joint-venture » avec la Société PIANETA pour former une société dénommée KODO RESSOURCE. Cela, au profit de certains particuliers et défaveur de la SOKIMO.
Pour les Parlementaires, le Directeur de la SOKIMO, son Conseil d’Administration ainsi que son Comité de Gestion ont ainsi « failli à leurs attributions ». Cela, d’autant plus que PIANETA comme KODO RESSOURCE ne disposent pas d’une expertise technique avérée et des moyens financiers pour développer des projets miniers d’envergure.
La Déclaration No 002 en veut pour preuve le fait qu’aucune des deux parties n’ait rempli ses obligations contractuelles. Elle cite explicitement, quant à ce, le non-paiement des pas de portes et de la rente ainsi que le non-apurement des arriérés de droits superficaires.
Pour les signataires, il en va de l’intérêt de la République et de la SOKIMO d’annuler purement et simplement cette cession et d’en sanctionner les auteurs et complices. Des actions d’autant plus faciles que, pour les signataires, la reconnaissance de cette cession par l’arrêté ministériel y relatif n’a pas paru dans le Journal officiel et viole les articles 40 et 41 du Code minier.
« De ce qui précède, et dans l’intérêt l’intérêt de la République en général et de la SOKIMO en particulier, les Députés et Sénateurs de l’Ituri demandent au Président de la République, Chef de l’Etat, Felix-Atoine TSHILOMBO, ce qui suit: de s’impliquer personnellement aux fins de l’annulation pure et simple de cette cession, de sanctionner ses auteurs et d’engager de poursuites judiciaires à leur encontre; de nommer de nouveaux mandataires à la tête de la SOKIMO pour concrétiser la promesse faite aux élus du peuple et à toute la population iturienne lors de sa visite en Ituri, et les doter des moyens conséquents pour la relance de la SOKIMO. », recommande le Caucus des Parlementaires ituriens.
Pour mémoire, « joint-venture » se dit, soit de deux partenaires de nationalités différentes qui s’associent pour former une société industrielle ou commerciale, soit d’une entreprise exportatrice nationales qui prend une part significative dans le capital d’une société étrangère implantée sur le marché d’exportation.
Jean-Claude UBEGIU