Ils ont tenu un point de presse à leur arrivée à Mahagi. Ce, dans le cadre de leur mission de sensibilisation des miliciens à déposer les armes. Objectif, évaluer le temps passé en mission de de sensibilisation effectuée depuis un mois en Ituri. Floribert NDJABU, Germain KATANGA et PITCHOU IRIBI ont jugé de positif le bilan de leur mission au regard de l’engouement des miliciens à répondre à l’appel du président. Mais pour eux, le préalable à réussite de la mission reste la prise en charge rapide et effective ces miliciens.
Le Chef de la délégation met en exergue deux paramètres pour meubler leur un optimisme.
« Nous pensons qu’il y a une accalmie. Depuis que nous avons foulé le sol de l’Ituri, il y a une sorte d’accalmie presque générale. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problèmes de gauche à droite. En général, il y a quand même de l’accalmie. Ça c’est de un. Deuxième chose dans l’évaluation,nous avons quand-même réussi aussi à rencontrer leur QG, donc le Quartier Général de CODECO et nous avons obtenu leur consentement. Ils ont accepté. Ils se sont engagés désormais à marcher dans le processus. Ça ce sont les deux éléments majeurs. », évalue Floribert NDJABU.
Une idée appuyée par NGABU KPARI, qui a accompagné la délégation pour le compte du gouvernement provincial.
« Il y a un engouement vraiment des éléments de CODECO pour venir déposer les armes. Leur présence (la présence des leaders), ça a un aspect au-delà de recherche de la paix. Ça a un aspect psychologique important. Et rien que leur présence ici en Ituri constitue déjà une des réponses auxquelles ces éléments de CODECO pouvaient s’attendre. Raison pour laquelle, pour le gouvernement provincial, l’évolution de la mission est effectivement positive. », note-il.
Mais il faut rester sur ses gardes car la réussite du processus est fonction de la prise en charge effective de ces éléments, prévient le porte-parole des sensibilisateurs.
« La question de la prise en charge reste une épine sous les pieds. Depuis le début de ce processus ou soit depuis le début de notre mission, nous avons enregistré un tel engouement des combattants à répondre à l’appel du président de la République. Mais les dispositions pratiques pour encadrer ces combattants, des mécanismes d’accueil ou soit de mécanismes de prise en charge n’ont pas suivi. Nous n’avons cessé de lancer un cri d’alarme aux autorités nationales d’abord et aux organes techniques de notre pays pour que des dispositions soient prises, de tel enseigne que, aussitôt leur réponse donnée par rapport à leur reddition, aussitôt, il faut les récupérer. On a été confronté à un tel a cet afflux de combattants à Kpadroma. A deux reprises, trois reprises, 4 reprises, il y a eu des combattants venant des différentes zones de retranchements. Malheureusement, la réponse qui était donnée était: ‘Rentrez chez vous jusqu’à ce que les moyens seront disposés. Et ça c’est un danger! », sonne en alarme PITHCOU IRIBI.
La délégation a encore un mois pour venir à bout de sa mission qui durera deux mois.
Jean-Claude UBEGIU