L’Evêque du Diocèse de Mahagi-Nioka s’est prononcé sur la gestion de la grève décrétée par les syndicats des enseignants à l’aube de la rentrée scolaire 2021-2022. Ce, en marge d’un point de presse sur la situation sécuritaire en territoire de Mahagi. Rencontre de presse qu’il a tenue dans son évêché le vendredi, 08 octobre 2021. Au cours de ce point de presse, Mgr Sosthène AYIKULI ADJUWA a désapprouvé l’annonce de la désactivation précipitée des grévistes du fichier la paie.
Le prélat catholique invite l’autorité de tutelle à examiner les motivations de la grève. Pour lui, la posture de désactivation relève de l’argument de la force plutôt que de la force de l’argument. De plus, estime-t-il, elle porte atteinte à la grève comme un droit constitionnellement reconnu à tout travailleur.
Pour le pasteur propre de Mahagi-Nioka, trois raisons militent en faveur des grévistes. « La grève, c’est un droit. Et je vais dire ceci, que les raisons ou bien ce que les syndicalistes demandent, c’est premièrement, que leur salaire soit augmenté. Quand nous voyons le salaire des enseignants, c’est un salaire modique, un salaire indécent! Les syndicalistes ont vraiment raison! Deuxièmement, ils demandent qu’on supprime les zones salariales. Mais justement, garder les zones salariales dans pays, c’est une injustice ! Ils ont raison de demander que ces zones soient supprimées! Troisièmement, ils demandent que le deuxième pallier, qui était promis pourtant par le gouvernement soit payé. On ne fait pas! Qui avait promis ça? Ceux qui ont promis ne sont plus en mesure d’honorer ça! Je trouve que ces raisons sont vraiment fondées », affirme Mgr Sosthène AYIKULI ADJUWA.
Le prélat demande finalement au ministère de tutelle d’entrer en dialogue constructif avec les grévistes pour trouver un terrain d’entente.
Jean-Claude UBEGIU