La population ne sait pas se mouvoir tranquillement en territoire de Mahagi depuis un certain temps. Pour cause, des barrières stables et mobiles des militaires loyalistes sont érigées pour la rançonner. Une situation qui, selon plus d’un, n’a rien à voir avec la mission dévolue aux FARDC. Le député provincial André WAROM qui s’est confié à Radio Umoja, le lundi, 08 février 2021,qualifie ces actes d’une déviation de la mission dévolue aux FARDC.
L’honirable cite le cas du village AZALAMA, dans la chefferie de WAR-PALARA, où il s’est rendu le le 07 février 2020. « Pas plus tard qu’hier, j’étais allé au village d’Azalama, dans la chefferie de WAR-PALARA, rendre visite à notre population. Et un habitant de la place va me faire part de la tracasserie dont ils sont victimes de la part des éléments de FARDC. J’étais très surpris. Et nous avons réellement confirmé que ces gens menacent la population. Ils perçoivent des taxes, on ne sait pas en vertu de quel droit. Chaque passager est obligé de payer 2.000shillings par barrière. C’est une menace; c’est une tracasserie », a dénoncé André WAROM
Le député s’est prévalu des prérogatives lui dévolues par la Constitution en tant que député provincial, pour demander aux autorités militaires d’instruire leurs éléments de cesser avec ces actes qu’il qualifie d’illégaux. « En tant que député provincial, je demande à celui qui gère les Forces armées congolaises en territoire de Mahagi de prendre sa responsabilité et d’instruire fermement ses éléments de cesser avec ces actes illégaux. Ça discredite l’image de notre État congolais », s’est insurgé l’élu du peuple.
Et d’ajouter : » Vous savez que notre territoire de Mahagi est frontalier avec la République ougandaise. L’acte que nous posons ici est directement vu par nos voisins. Nous devons protéger l’image de notre pays à travers les différentes missions nous dévolues par la loi« .
Le député a promis de porter la situation au coeur du Caucus des députés provinciaux de Mahagi. « Je vais présenter cette situation dans le Caucus des députés provinciaux d’ici mercredi. Nous allons inviter le commandant de FARDC pour se justifier si c’est lui qui donne l’ordre à ces éléments pour raçonner les gens. Et il doit être responsable de ces actes parce que les éléments commis aux différents postes ne sont pas partis d’eux-mêmes. C’est leurs autorités qui les ont déployés avec une mission précise. Quant à nous, nous savons que la mission des FARDC est de défendre et sécuriser l’intégrité nationale« , a averti André WAROM.
En rappel plusieurs voix s’étaient déjà levées avant lui pour dénoncer ces actes notamment sur l’axe Mahagi-Mokambo où il y a trois barrières. Ce qui porte à 6.000 shillings ougandais le montant à payer. Ces éléments FARDC étaient pourtant déployés pour sécuriser la population après la dernière tension dues aux incursions des CODECO.
La Rédaction