C’est fait. Ronsard MALONDA sera le successeur de Corneille NANGAA à la présidence de la CENI. Le procès-verbal controversé de sa désignation par les confessions religieuses a été entériné au cours de la plénière du 02 juillet 2020.
Le bureau de l’organe législatif a publié un communiqué afférent le même jour.
« Au cours de sa plénière de ce 2 juillet 2020, après avoir adopté les recommandations de la Commission défense et sécurité sur la situation sécuritaire nationale, après audition du Vice-premier Ministre de l’Intérieur et Sécurité et du Ministre de la Défense nationale, l’Assemblée nationale a adopté à la grande majorité des députés présents à cette plénière, le procès-verbal des confessions religieuses portant désignation du Président de la CENI après plusieurs mois de tractations suite à l’expiration du mandat des animateurs de cette institution d’appui à la démocratie depuis juin 2019. », écrit le Bureau de l’Assemblée Nationale.
Selon le document, qui se réfère à l’article 12 de la loi organique n°13/012 du 19 avril 2013 modifiant et complétant la loi organique N°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI, le rôle de l’Assemblée National est limitatif. Il consiste à « entériner les décisions des composantes habilitées à désigner les membres de la CENI dont les confessions religieuses dans le cas précis de son président. », justifie le Bureau.
Fort de cette base, la Chambre basse du Parlement promet de transmettre, « pour dispositions idoines à l’institution responsable ladite décision », la décision qu’elle qualifie d’une avancée notable pour la relance du processus électoral. »
L’Assemblée Nationale prend la balle au bond pour exhorter les différentes composantes responsables à désigner les autres membres de la CENI à le faire, dans un délai raisonnable.
Cet entérinement intervient alors que l’E.C.C. et l’église catholique conteste la régularité de la procédure ayant conduit à la désignation de Ronsard MOLANDA à ce poste. Le Cardinal Fridolin AMBONGO a même qualifié l’attitude du Bureau de l’Assemblée Nationale quant à ce de mépris. « On ne peut pas gouverner par mépris du peuple, par mépris de l’église, mépris de l’église protestante », a-t-il protesté dans son homélie du 30 juin.
Jean-Claude UBEGIU