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La province de l’Ituri enregistre un manque à gagner d’environ 44 millions de USD depuis 2016

La révélation est du Gouverneur de province de l’Ituri . Jean Bamanisa l’a faite lors de la présentation de l’édit budgétaire de l’exercice 2020 à l’hémicycle, le mardi 04 Août 2020 . Un manque créé par la non rétrocession des recettes perçues par le Fonds National d’entretien Routier.

Selon le Gouverneur, la province perd chaque mois 800.000 USD sur les recettes que perçoit le FONER et ce, sur les quatre actes qui constituent, selon la Constitution, les 40% à retenir à la source. Il s’agit de redevances prélevées sur le carburant et le lubrifiant terrestre, du droit de paysage du réseau routier d’intérêt national, des redévances liées à l’exploitation de postes de paysage et des redevances sur les charges « alécieux ». Jean BAMANISA SAIDI précise que ces 40% sont affectés à l’entretien de routes et voiries d’intérêt local.

Selon le Chef de l’exécutif provincial, les autres recettes, à savoir: les allocations budgétaires, les avances et les contributions des bailleurs sont affectés selon les besoins des provinces.

Le gouverneur en vient à tirer à bout portant sur le FONER, s’appuyant sur les articles 23 de la loi 08/006 du 7 juillet 2008 et l’article 55, paragraphe 2 de la Constitution.

« Malgré ces textes légaux et réglementaires, la province de l’Ituri n’a pas obtenu le transfert de 40% des recettes perçues par le Fonds National d’Entretien Routier pour les travaux du réseau routier et les voiries à caractère local et provincial. Ce qui a entraîné un manque à gagner très criant pour la province et la dégradation complète de ses infrastructures routières », révèle Jean BAMANISA SAIDI.

Le patron de l’Ituri ajoute qu’il en est de même des financements à solliciter au FONER sur les 60% restant, pour lequel l’Ituri n’a encore bénéficier d’aucun financement.

En rappel, un bras de fer oppose le FONER au Gouvernement provincial par rapport au payage routier. Une polémique à laquelle coupe cours le gouverneur en affirmant qu’il s’agit là d’une matière à compétence concurrente.

Jean-Claude UBEGIU

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