La Société Civile de Mahagi est montée au créneau. Dans une interview accordée à radioumoja.net le jeudi, 30 juillet 2020, le collège de sous-coordinations de cette structure citoyenne a dénoncé ce qu’elle qualifie de « magouilles » dans les chef des ONG et des autorités locales lors de la distribution des vivres et non vivres aux déplacés.
Selon Maitre Patrick UFOYURU, des jetons destinés aux déplacés sont revendus aux autres personnes non déplacées. « Ce qui crée des frustrations dans le chef des victimes. », dit-il.
Me Patrice UFOYURU en veut pour preuve des mamans qui ont piqué de crises du fait d’être laissées au profit des autres dans certains coins.
« Nous avons enregistré plusieurs cas de magouilles dans le chef des ONG qui sont sensés assister les personnes déplacées en vivres et non-vivres, et même en monnaie, et aussi dans le chef de certaines autorités locales là où les personnes déplacées ne sont pas servies, mais ce sont les faux déplacés qui sont servis. Et les jetons remis aux déplacés ont été revendus à d’autres personnes, qui ne sont pas déplacés, qui ont touché les kits humanitaires destinés aux déplacés. Voilà pourquoi les conséquences font état des deux vielles mamans qui ont piqué l’arrêt cardiaque et sont internées dans le Centre de Santé de Djalusene, pour le cas de Djukoth. A Panduru effectivement, nous avons aussi enregistré des cas où l’ONG remettait des monnaies aux ménages déplacés. D’autres ont préféré vendre des tickets pour augmenter le prénom au nom et post-nom des déplacés. Et ces faux déplacés ont touché ce montant là aussi », a révélé Me Patrice UFOYURU.
Pour le représentant des Sous-Cordinations de la société civile de Mahagi, la situation est pareille dans la commune de Mahagi. Patrice UFOYURU en vient à tirer à bout portant sur les autorités locales.
« A Mahagi, c’est la même chose qui s’est aussi passe même jusqu’aujourd’hui, où les déplacés venus de différentes chefferies et se trouvant dans la commune ici, beaucoup n’ont pas été servis. Nous dénonçons aussi ces magouilles qui impliquent et les responsables des ONG humanitaires et aussi les autorités locales; et décrions aussi la non implication de la Société civile dans ces distributions, parce que la Société civile ne sera pas toujours le chien de chasse pour chercher ce qui se passe dans tel endroit pour s’impliquer. Mais il faut la consulter et l’impliquer dans toute action humanitaire qui se déroule dans le territoire de Mahagi », décrie Me Patrice UFOYURU.
Pour rappel, le territoire de Mahagi enregistre par centaine de milliers les déplacés internes, du fait des exactions de la milice CODECO.
Olivier BERNIRWOTH